Ces oeuvres photographiques se partagent dans 9 salles, et sont plutôt bien mises en valeur.
La première nous familiarise avec les deux techniques de tirages chères aux picturalistes : le platinotype et la gomme bichromatée. Les sujets sont presques exclusivements des paysages, souvent plongeant et absorbés de lumière.
Cette technique est assez singulière car elle donne une impression "délavées" aux sujets. Une sorte de flou esthétique, parfois voilé par des clairs obscures aux contours discrets.

La famille est ensuite présentée. Les photos sont très belles, même si l'on sent très vite la crispation des sujets à devoir tenir la pose, qui ne se veut pas toujours naturelle.

On retrouve son modèle de prédilection, Mary Warner, sur beaucoup de "tableaux de famille" et sur certains nus.
Une salle lui est réservée, où sa dense chevelure recouvre ses intimités et voile son visage.
Cette gouvernante, aimée d'Heinrich, restera auprès de la famille jusqu'à sa mort, alors que l'épouse du photographe succombait assez rapidement à une maladie pulmonaire.
Après les portraits d'ateliers qui répondent à une nécessité économique, les "paysages tardifs" de la fin de l'expo sont très interressants.
Paradoxalement, la photo ici est plus légère que dans les premiers paysages, alors que les vues sont chargés de personnages.
Elle est dénuée de cette référence aux peintures impréssionistes et la lumière est beaucoup plus discrète.

Une très belle découverte, effacée hélas par la rétrospective Monet à deux pas.
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