9 mars 2011

Black Swan

L'argument du lac des signes comme base scénaristique à un film est assez fragile.
Plutôt simple et relativement manichéen, il ne laisse pas de place à l'étoffement des personnages.
La relation avec la mère, qui semble elle-même largement prédisposée à la folie, celle avec l’ancienne danseuse éclipsée ou même celle avec le maitre de ballet manipulateur, ne sont jamais vraiment approfondies, ce qui leur donnent un caractère particulièrement pathétique et poussif.
C'est dommage, car dans le monde de la danse classique ces personnalités se rencontre.
C'est un peu le reproche que je pourrais faire au film... mais ce serait critiquer son parti pris... C'est donc plutôt difficile de partir de là. 


Que manque t'il à Nina dans son interprétation du cygne noir? Cette question qui l'obsède la pousse lentement vers un manque de distance par rapport à son rôle, qui l'obsède à tel point qu'elle se noie dedans. 
C'est peut être le sujet central du film, à savoir l'obsession. 
Le problème ici, c'est que malgré la mise en scène remarquable de  Darren Aronofsky flotte un parfum moralisateur de la pureté et de l'innocence contre la sexualité et le charme. 
La jeune femme doit se "pervertir" pour arriver à l'interprétation souhaitée, et ce passage, qui reste le fond du film est assez grossièrement rendu, aux moyens d'effets spéciaux pas toujours réussis.


Sur le plan formel, les images sont belles, Nathalie Portman étonnante, et cette spirale infernale envoûtante. 


by Alix
Ce n'est pas un film sur la danse. Celle ci se trouve au final assez mal filmée, et les chorégraphies d'une simplicité à la limite du mauvais goût.
La réalisation abuse souvent de longs tours enveloppant N. Portman ; on en sort presque avec le tournis. 


Dans l'ensemble c'est un film agréable, qui se fond dans l'univers de la danse, mais dont j'ai du mal à comprendre l'effusion générale, surtout pour les néophytes de la danse. 



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