Autant de destins individuels, autant de voix déconnectées les unes des autres qui, ensemble, font une sorte de mémorial brut à l'homme confronté au pire, dépassé, avec ses faiblesses, ses souffrances, sa révolte, sa naïveté, voire son abjection.
Jean-Claude Loiseau (Télérama)
Trois auteurs se sont rejoins ici, trois anonymes de la bande dessinée, ont relevé le défis d'un sujet très exploité : la guerre.
Tardi étant maître en la matière, la position à tenir devait être radicalement différente pour avoir le temps d'exister. Merveilleuse surprise artistique et morale qu' est cette perle de David Benito (scénario), Laurent Bourlaud (dessin, réalisateur de l'affiche rock en seine 2010) et Patrice Cabla (couleur).
Se dévoile au cours de ces dix brèves histoires ce qu'une guerre, non nommée, peut amener de vil, vulgaire, sensuel, invraisemblable, commun... pas d'héroïsme et beaucoup d'absurdités.
Le style graphique s'adapte au sujet et à l'époque : un kaléidoscope de sensations, froid et distant à la fois qui permet de ne pas tomber dans le pathétique ou l'intellectualisme (malgré l'introduction et la postface qui n'est pas à l'image de l'oeuvre).
Planches Visibles jusqu’au 30 avril 2011 au Musée de la BD d’Angoulême
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