27 oct. 2011

Diane Arbus

« A Photograph is a secret about a secret.
The more it tells you the less you know. »
                                                   Diane Arbus


Diane Arbus à 34 ans lorsqu'elle prend ses premières photographies. Elle travaille pourtant depuis une dizaine d'année auprès avec son mari (Allan Arbus) dans un magasin de photographie qu'ils ont ouvert ensemble.
Ses recherches singulières la révèle peu à peu du couple (qui se sépare dans les années 60).
Elle profite alors de sa séparation pour aller étudier à la New School de New York, où elle côtoie Marvin Israel et Richard Avedon.


On ne peut pas la classer dans une école particulière car lorsqu'elle troque son format 24x36 pour du 6x6 (en 1960) "elle se tourne vers une photographie encore plus intimiste, prenant ainsi ses distances avec la photographie de rue et les « images à la sauvette » à la Cartier‑Bresson".

L'exposition rassemble 200 photos autours de l'univers particulier de l'artiste :  univers de monstres (nains, travestis, géants…), de gens vivant en marge de la société, comme de gens « ordinaires ».
Les deux étages de l'expositions, faisait aussi référence à son projet American Rites, Manners and Customs, qui lui avait valut l’attribution du John Simon Guggenheim Fellowship en 1963 et 1966.

 
 
Les deux salles du fond retraçent la vie de la photographe, illustrée par de nombreuses photographies, citations et extraits de sa correspondance.
C'est dommage que cette salle ne fut pas placer au début du second étage, car une coupure est souhaitable.
Le questionnement sur l'humain et la normalité est si dense qu'il devient pénible de tenir jusqu'au bout sans fatiguer.
La salle du Jeu de Paume permet enfin de voir les tirages originaux des oeuvres les plus célèbres jusque là non exposées en France, telles que les Identical Twins de Roselle, le Child With a Toy Hand Grenade in Central Park, le Mexican Dwarf in his Hotel Room ou encore le Jewish Giant at Home With his Parents in the Bron. Elles sont placées à côté de gens moins connus, moins extraordinaires, mais tous aussi choquants. L'occasion de découvrir un autre pan de travail du photographe un peu moins connu. On peut regretter que "The Estate of Diane Arbus" n’autorise la reproduction que d’un petit nombre d’images déjà très connues de tous, au lieu, au contraire, de participer à de nouvelles découvertes. 

Pour prolonger une telle exploration :
le catalogue Diane Arbus Revelations comprend plus de trois cent cinquante pages. L’ensemble des photographies y sont magnifiquement reproduites, et commentées par un lumineux essai de Sandra S. Phillips, conservatrice du SF MoMA, un texte de Neil Selkirk sur les techniques de tirage d’Arbus, une chronologie de plus de cent pages illustrée par de nombreuses photographies personnelles, des extraits de lettres ou d’écrits et des planches contact.
Cette monographie, éditée sous la direction de Doon Arbus, fille ainée de la photographe, est évidemment disponible à la vente. Doon Arbus est aujourd’hui responsable du Diane Arbus Estate".

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