31 déc. 2011

L'Espagne entre deux siècles de Zuloaga à Picasso (1890-1920)

Il y a toujours de la grâce dans les expositions présentées à l'Orangerie.
L'intimité des salles et la mise en valeur des oeuvres y fait pour beaucoup.
L'Espagne subit un irrémédiable déclin économique et culturel tout au long du XIXe siècle, entre l'invasion napoléonienne, les guerres caristes et son coup final de la perte de ses dernières colonies.


C'est alors que dans le milieu intellectuel, les écrivains de la "génération de 98" appellent à une ouverture vers la modernité, à une Espagne à la fois ouverte sur l'Europe, mais également consciente de ses traditions locales.

L'exposition présente une trentaine de peintre qui participaient régulièrement aux salons français, allemands ou viennois et dont l'influence se fait sentir, aussi bien que la réappropriation des maîtres espagnols (Velasquez, Goya et Greco surtout) par Zuloaga par exemple.

Un travail qui renouvelle le langage pictural.

L'exposition s'articule sur deux axes thématiques : "l'Espagne noire", sombre, âpre et violemment réaliste, mais aussi misérable, catholique et les habitudes hiératiques.
"L'Espagne blanche" s'épanouie des festivités et de peintures qui étincelles (Sorolla participe largement à ce bien - être).
L'exposition s'achève avec les prémices de l'ère nouvelle de la peinture espagnole. Picasso, Miro, Gris et Dali, qui deviendront les protagonistes de l'avant garde parisienne.
Cette exposition permet de mieux comprendre peut -être le contexte de ces peintres.



Aucun commentaire: