1 juil. 2013

l'entrevue : Manuele Fior

En 2011, il recevait à Angoulême le prix du meilleur album pour Cinq mille kilomètres par seconde, roman graphique intense et poétique. 

Cette fois ci, il troque sa palette colorée pour un noir et blanc lunaire dans un univers liés aux relations homme-femme, mais dans un temps futur... 
Un questionnement sur nos valeurs, nos aspirations, nos forces de vie...



 « Au début de cette scène d'amour se trouve une double page absolument noire, puis arrive du texte, et quelques éléments graphiques, pendant six planches. Au moment où je dessinais cela, je ne savais pas vraiment ce qui se passait entre Raniero et Dora. Cette obscurité me permettait de laisser une interrogation planer. Même si, à la fin, on se doute de ce qu'ils ont fait, puisqu'on voit Dora se rhabiller…
Quand mon éditeur a vu tout ce noir, il m'a laissé faire, mais à une condition : que le livre soit suffisamment long, afin qu'il n'y ait pas disproportion. Le compas ici montré est un pur artifice scénaristique : il revient dans le chapitre final, où l'on retrouve Dora dans le futur. L'objet la fait se remémorer son aventure avec Raniero, il est le symbole d'une génération passée. J'aime jouer avec les phylactères, les codes de la bande dessinée. Mes influences étaient jusqu'à présent très cinématographiques, mais en réalisant ce livre j'ai beaucoup lu l'œuvre du mangaka Osamu Tezuka [Astroboy, L'Histoire des 3 Adolf, MW…, ndlr]. Son audace, ses choix narratifs m'ont inspiré. »

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