13 nov. 2013

Desarthe : Comment j'ai appris à lire


"Comment tu fais pour connaitre autant de mots?""je lis", répond Judith. "Tu lis? Mais je ne t'ai jamais vue avec un livre à la main?" "Je lis en cachette", murmure la petite. "En cachette de qui?" "De moi même", dit-elle encore plus bas.

A 11  ans je ne savais pas que "sang" prenait un "g", je savais à peine si "dans" s'écrivait avec un "s" ou un "t" ou une autre lettre incohérente qui se trouvait là pour la seule raison de nous faire perdre des points en dictée. Je ne pensais pas qu'on pouvait vivre du métier de l'écriture, je n'en comprenait même pas qu'on puisse en avoir envie, étant donné la difficulté que j'avais à comprendre un récit.
Piscous restait mon quotidien, et la poésie (de Prévert) l'ultime sacrement de culture que je lisais en cachette, comprenant assez tôt que cet homme ne faisait pas parti des dignes.
(Qui était Mozart??).

Prévert, c'est le raccord avec "Comment j'ai appris à lire".
Desarthe raconte de sa plume toujours si appréciable, le chemin de cet écrivain qui à connu un parcours difficile dans le monde des livres. Plus particulièrement dans la mondanité de la littérature française. Mais pourquoi française?

Le livre est rapide, drôle et efficace. Il raconte une part de nous, avec brio (...avec qui?), déculpabilisant le non initié et réconfortant l'amateur tardif des sons mélodieux que peuvent produire les phrases.



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