Pieds nu sur les limaces laisse en emoi

Il réconciliera avec un cinéma français en apesanteur et en eurythmie tous ceux qui n'ont pas digéré la daube, nageant dans une soupe de larmes, du si conformiste Guillaume Canet. Oui aux limaces de Dordogne, non aux huîtres du Cap-Ferret ! (Jérôme Garcin)

J'avais découvert Fabienne Berthaud avec Frankie que j'avais beaucoup aimé, avec sa façon à elle de montrer l'univers d'un mannequin jugé flétri à 27 ans. 

S'annonce alors les pieds nus des limaces avec L.Sagner (dont je ne raffole pas particulièrement en général) et D.Kruger (qui m'avait épatée dans Frankie, mais bien déçue ensuite). 

Le film accole un univers singulier avec celui du quotidien par le rapprochement de deux soeurs. 

L' image au rendu "naturaliste" s'efface presque au fur et à mesure des images qui filent. 

Tout est en recherche de pureté et de simplicité. Elle rend "rend beau" des personnages comme on est séduit par un homme que l'on apprend à découvrir. 

Un beau travail s'est construit pour ce film et le spectateur en est forcément touché. Le jeu des actrices, dont celui difficile L. Sagner qui jongle entre fantaisie insaisissable et réalisme ; l'univers de Lily () ; la réalité du scénario, la pertinence des dialogues, le décors dans cette maison de campagne sublime... 

Le film à reçu le trophée Art Cinema Award.