Fauve, Anarchiste et mondain : Kees Van Dongen

 

Le MAM propose cette exposition très réussie, qui regroupe une grande partie des peintures de l'artiste sur une période de 30 ans (passée à Paris), qui se termine pendant les années folles.

Sa touche épaisse et grasse s'affine au fil du temps, en même temps que ces modèles quittent leurs rondeurs d'avant guerre, pour entrer dans la mode des année 20.

marchandes d'herbes et d'amour

C'est amusant car le Fauvisme n'est pas le mouvement artistique qui lui va le mieux, les couleurs vives semblent mal équilibrées, la touche est guidée par une énergie sans but, l'instinct paraît répétitif.
C'est amusant car dans Marchandes d'herbes et d'amour, on ne sait pas si Van Dongen rend hommage à son contemporain Matisse, ou s'il lui court après!
Quelques perles se cachent parmi l'ensemble : il y a d'abord cette petite peinture Retour des champs, où la touche délicate aux lignes ondulantes traduisent efficacement l'épuisement de l'homme et de la bête.
 Sous la pluie rassemble trois personnages qui courent dans Montmartre, protégés de leurs parapluies.
On trouve également ces visages de femme qui se répètent sur un même modèle, d'une sensualité tendre, un clown qui met les j'tons, une certaine ivresse dans les regards dans la partie "de bohème"...

Le cadre de vie de Van Dongen se fait sentir tout au long de ses tableaux, où sensualité courtise avec vice.
 J'ai eu du mal à comprendre l'intérêt de la MAM à insister dans son titre sur l'anarchisme de ce peintre, qui même s'il semble s'ennuyer profondément sur une photo de groupe dans un salon, peint  un ensemble de portrait de la mondanité parisienne sans marquer de désapprobation.
J'aurai peut être du prendre l'audioguide!

Il ne faut pas prendre garde des reproductions papier (Beaux Arts, Connaissance des arts, catalogue de l'exposition) qui sont très peu fidèles  à l'éclat des peintures.

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Othon Friesz

Larionov

Matisse