14 mai 2011

Manet

Orsay présente sa grande exposition autour de la modernité de Manet.

Idée riche et interressante qui permet de retrouver les grands classiques du peintre, mais qui hélas est mal agencée.
La lisibilité du thème n'est pas claire.
Orsay nous laisse seul devant de larges et mornes portraits, qui apparaissent (sans les cours de Mme Génie) comme de très conventionnels et fastidieux tableaux.
Où sont les explications de l' Olympia dont on ne sait pas forcément que cette femme attend, dans cette posture qui rappelle La Vénus d'Urbino de Titien, son prétendant/visiteur d'un soir, dont l'arrivée imminente est signalée par le bouquet de fleur et la mise sur patte du chat noir.
L' expression de l'instantanéité de l'oiseau rouge saisi en plein vol par le peintre dans Le déjeuner sur l'herbe n'est pas souligné, pas plus que la blessure du christ au côté gauche plutôt qu'au droit dans Le Christ aux anges, où encore cette scène du Balcon où les personnages nous regardent!

Une bien mauvaise mise en valeur de cette modernité justement, c'est dommage, et un peu rageant quant on voit la file d'attente. 

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