Musée d'Art Modern : Marc Desgranchamps, c'est fini!

 "une peinture du doute, doute de la figure, doute de la présence, doute même de la peinture"

 Marc Desgranchamps

Desgranchamps s'inspire des oeuvres picturales, photographiques, cinématographiques, littéraires et musicales. Par sa technique, il ne cesse de questionner la spécificité du médium. Il joue sur la transparence et l'opacité en accumulant successivement des couches de couleurs, de formes, d'objets.
Une atmosphère inquiétante réveille le visiteur de la contemplation onirique que l'aquarelle produit : les personnages grandeur nature sont éclatés et circulent sur des scènes très vastes où transitent des motifs, parfois immatériels.
Les "coulures" concourent à donner aux êtres et aux choses une improbable matérialité, d'une symbolique inexpliquée.
Les fonds sont grisâtre ou ocre, tandis que les détails (souvent très petits) sont animés de couleurs vives.
On retrouve alors une touche épaisse, dense et sombre sur le fond où se juxtapose les objets aux contours estompés qui voyagent comme des ombres sur les premiers plans.

Les pièces manquantes des compositions des oeuvres, ainsi que les multiples détails invitent le spectateur à reconstruire le récit  qui se déroule devant ses yeux. Une peinture idéale pour se raconter des films.






" Les jambes et les pieds de ces corps anonymes prennent des proportions énormes et constituent un prolongement de la sexualité, comme l'avait suggéré Picasso dans les années 1970, avec Baigneur debout, 1971, ou La Pisseuse,1965."